CE, 14 mars 1986, Ministre de l’Équipement c/ Mademoiselle Morelieras, no 48769
Dans cet arrêt, le Conseil d’État apporte des précisions sur la création d’une zone d’aménagement différé (ZAD).
Toutefois, la haute juridiction administrative a annulé pour erreur manifeste d’appréciation l’arrêté de création d’une ZAD d’une superficie de douze hectares destinée à assurer la maîtrise foncière des terrains nécessaires à la création de lotissements.
Selon le Conseil d’État, bien que cet objectif soit compatible avec ceux d’une ZAD, il ne ressort pas des pièces du dossier, ni qu’une pression spéculative s’exerce sur le prix des terrains, ni que la demande de terrains à bâtir justifie la réservation d’une superficie aussi importante.
L’apport principal de cet arrêt est de reconnaître que la possibilité de créer une ZAD est soumise à certaines conditions. En effet, cette création doit être rendue nécessaire par une pression foncière suffisante.
Ainsi, la décision d’instituer une ZAD est soumise au contrôle restreint du juge de l’excès de pouvoir.