CE, 21 août 1996, Ville de Toulouse, no 137834
Après l’obtention d’un permis de construire sur un terrain unique, une société civile immobilière (SCI) applique le règlement de copropriété modifié autorisant les copropriétaires à édifier des bâtiments et divisant le terrain en dix-neuf lots.
La SCI décide de céder à deux autres sociétés des lots. Le tribunal administratif de Toulouse, saisi par un déféré préfectoral et une requête initiée par les voisins, annule le permis de construire au motif que ce permis n’avait pas été précédé d’une autorisation de lotir.
Le Conseil d’État confirme le jugement du tribunal et considère que la SCI titulaire du permis de construire initial a procédé à une division foncière volontaire de la parcelle d’origine en appliquant le règlement de copropriété et cela a conféré à chacun des trois bénéficiaires un droit exclusif de construction sur leur lot. Les juges du Palais-Royal considèrent que les conditions nécessaires à l’existence d’un lotissement sont réunies.