CE, 21 mars 2011, Commune de Béziers, no 304806
Deux communes ont passé une convention. Lors de l’exécution du contrat, une des communes décide de le résilier. La cocontractante intente une action devant le juge administratif.
Par cet arrêt, le Conseil d’État affirme que la décision de résiliation d’un contrat est désormais susceptible de faire l’objet d’un recours de la part du cocontractant de l’Administration. Puis la haute juridiction précise l’office du juge. Ce dernier devra, après avoir constaté l’illégalité de la mesure de résiliation contestée, soit faire droit à la reprise des relations contractuelles à compter d’une date qu’il fixera, soit rejeter le recours si les vices constatés sont seulement susceptibles de permettre une indemnité. Enfin, le Conseil d’État estime que le juge devra tenir compte de la gravité des irrégularités constatées, du comportement du requérant, des motifs de la résiliation, classiquement de l’atteinte excessive qui pourrait être portée à l’intérêt général, mais également, ce qui paraît davantage novateur, de l’atteinte portée aux droits du titulaire du contrat conclu à la suite de la décision de résiliation attaquée.