CE, 22 févier 1991, Sidec c/ Commune d’Aubervilliers, nos 97312 et 97313
Lors de la vente d’un bien immobilier la commune décide après délibération de le préempter. La commune confie alors à une société l’opération d’aménagement du terrain préempté afin de pouvoir conserver sur le territoire de la commune une entreprise.
L’acquéreur évincé, au moyen que la commune ne pouvait préempter pour réaliser une opération d’aménagement intente une action devant le juge administratif qui annule la décision de préemption ainsi que le refus de recours gracieux fait à l’encontre de cette même décision.
La commune et la société chargée de l’aménagement du terrain se pourvoient en cassation devant le Conseil d’État. Ce dernier annule alors le jugement de première instance au motif qu’une opération d’aménagement est un objectif permettant pour une commune de préempter un bien. Par là même, la haute juridiction affirme qu’une commune peut déléguer à un aménageur l’opération d’aménagement d’une zone.