CE, 15 décembre 1989, Époux Mazin, no 81071
Les époux Mazin sont propriétaires d’une demeure située à l’intérieur d’un périmètre établi par un arrêté dont l’objet est de prendre en considération la mise à l’étude du projet d’aménagement d’une route nationale. Les propriétaires souhaitent engager la responsabilité de l’État en raison du préjudice anormal et spécial subi en raison de cet arrêté.
En application de l’article L. 160-5 du Code de l’urbanisme, la mise à l’étude d’un projet de travaux publics est une servitude. Une telle servitude n’ouvre droit à réparation que dans des hypothèses restreintes, lorsque la servitude porte atteinte à un droit acquis ou apporte une modification à l’état antérieur des lieux, déterminant un dommage direct matériel et certain. Selon le Conseil d’État, l’arrêté n’a pas eu de telles conséquences. En l’espèce, la responsabilité de l’État ne peut pas être engagée.