CE, 4 juillet 1997, Madame Séguier d’Agoult, no 155649
La constitution de réserves foncières a pour objet l’acquisition de terrains dans des secteurs où un parti d’aménagement existe mais où l’affectation des sols et le programme d’utilisation ne sont pas encore précisément définis. Ces réserves permettent d’éviter qu’une utilisation immédiate des sols ne compromette l’usage ultérieur des terrains envisagé par une collectivité locale.
Dans cet arrêt, le Conseil d’État vient préciser les modalités de constitution d’une réserve foncière. Il estime qu’il ne résulte pas des dispositions des articles L. 221-1 et L. 300-1 du Code de l’urbanisme que pour qu’une collectivité locale soit habilitée à acquérir, par voie d’expropriation, des immeubles en vue de la réalisation d’une réserve foncière, la date de réalisation de l’opération projetée soit déterminée.
Cette position souple du juge administratif paraît logique dans la mesure où la finalité même d’une réserve foncière est de préserver des terrains dans l’attente d’une définition précise des projets y étant envisagés par l’autorité acquéreuse ou expropriante.