CE, 10 mars 1995, Commune de Digne, no 108753
Le conseil municipal de Digne refuse de vendre un terrain appartenant à son domaine privé à une société désirant y construire un supermarché, au motif qu’il existait des demandes antérieures pour le même type d’activité et sur la nécessité de ne pas multiplier les grandes surfaces commerciales dans la commune.
La société porte la décision de refus devant le tribunal administratif qui rejette la demande en raison de l’incompétence du maire pour refuser la vente sans l’autorisation de son conseil municipal. Malgré la régularisation a posteriori du refus par le conseil municipal, la décision était donc entachée d’incompétence.
Le Conseil d’État annule le jugement du tribunal et considère que les motifs de refus du conseil municipal sont légaux car ils s’inspirent de préoccupations d’intérêt communal.
Par conséquent, la décision du maire est annulée, mais la régularisation par le conseil municipal est validée par le Conseil d’État.