CE, 10 février 2010, Commune de Hyères-les-Palmiers, no 322399
Une commune décide de préempter une partie d’un immeuble en vente. Le propriétaire a demandé à la commune d’acquérir non seulement la partie du terrain soumise au droit de préemption, mais aussi l’ensemble de l’unité foncière. Le maire confirme la préemption de l’ensemble de l’unité foncière par une lettre. L’acquéreur évincé intente alors une action, devant le juge administratif, contre la lettre du maire, qui annule la décision communale pour illégalité.
L’acquéreur évincé fait appel du jugement de première instance qui est annulé ainsi que de la décision de préemption résultant de la lettre.
La commune se pourvoit en cassation devant le Conseil d’État. La haute juridiction, pour annuler l’arrêt d’appel, estime que dès lors que le maire a reçu délégation du conseil municipal, il peut agir par simple lettre ; dès lors sa décision prise par lettre de préempter l’ensemble de l’unité foncière n’était pas illégale.