CE, 30 décembre 2002, SCI d’HLM de Lille et de ses environs, no 232584
Le maire d’une commune a délivré un permis à une société civile immobilière (SCI) d’habitation à loyer modéré (HLM) afin qu’elle construise des logements.
Une action en justice est intentée, devant le juge administratif, contre le permis de construire afin de le faire annuler au motif qu’il ne respecte pas le coefficient directeur (coefficient d’occupation des sols [COS]) prescrit par le plan d’occupation des sols (POS) sur la parcelle. Le permis est annulé.
Le maire passe alors un bail emphytéotique sur une parcelle voisine du projet afin d’agrandir l’assiette pour le calcul du COS et délivre un permis de régularisation à la SCI d’HLM. De nouveau, une action est intentée contre le permis afin de le faire annuler pour illégalité.
Le Conseil d’État, par cet arrêt, juge qu’en l’espèce, l’objet du bail emphytéotique ne transférant pas de droits à construire au titulaire du bail, le contrat ne pouvait être regardé comme un contrat de bail. Dès lors, le Conseil d’État annule l’arrêté du maire car le permis est toujours illégal par rapport au POS.