Une ordonnance délivre de nouveaux outils pour l'aménagement durable des territoires littoraux exposés au recul du trait de côte

Par Oriane Sulpice

Publié le

Le recul du trait de côte est un risque naturel dont la gestion repose à la fois sur l’État et sur les collectivités locales. L’ordonnance n° 2022-489 du 6 avril 2022 détaille les outils locaux de sa gestion et de la relocalisation, notion qui fait son entrée dans le droit positif. Elle reflète l’article 248 de la loi n° 2021-1104 dite « loi Climat et Résilience », qui confie à une ordonnance le soin de fixer certaines dispositions concernant la gestion du recul du trait de côte en zone littorale. L’objectif est de permettre une relocalisation de l’habitat et des activités menacées par l’érosion. Elle modifie pour cela les codes de l’environnement, de l’urbanisme, de l’expropriation pour cause d’utilité publique et le code général de la propriété des personnes publiques. 

L’ordonnance est composée de quatre titres qui définissent chacun les instruments d’urbanisme opérationnel de cette politique. Le Titre 1 concerne l'adaptation des outils de maîtrise foncière et la définition d'une méthode d'évaluation des biens exposés au recul du trait de côte (art. 1 à 4). Il détermine un nouveau droit de préemption urbain visant à la renaturation des espaces pour les communes et intercommunalités compétents en matière de PLU et PLUI (art. 1) et la façon de déterminer les indemnités en matière d’expropriation pour cause d’utilité publique (art. 2 et 3). Ce mode de calcul…
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