Le contentieux des décisions de préemption
La décision de préemption, étant un acte administratif faisant grief, est susceptible de recours. L’admission du recours pour excès de pouvoir emporte la compétence du juge administratif et s'exerce sous deux mois. Malgré un principe de non-admission du référé-liberté, le référé suspension est admis, et a pour effet d’interdire la poursuite de l’acquisition par voie de préemption ainsi que de permettre aux signataires de la promesse de vente initiale de réitérer la vente, sauf si l’ordonnance de suspension l’interdit expressément. Par ailleurs, comme traditionnellement en droit public, les vices de légalité interne et externe entraînent l'illégalité de l'acte. Enfin, l’exercice illégal du droit de préemption peut fonder une demande en réparation d’un préjudice, tout comme peut constituer un préjudice la non-affectation du bien préempté.