CE, 16 décembre 2005, Commune d’Arpajon, no 273861
Le syndicat d’une copropriété, après avoir établi avec la commune, où est située la résidence, une servitude de passage, obtient du maire, quelques années après, l’autorisation de fermer un passage de la résidence.
Une action devant le juge judiciaire est intentée, puis devant le juge administratif afin qu’il se prononce sur la légalité de la décision autorisant la fermeture du passage. Le juge administratif déclare légale la décision du maire. La commune fait alors appel du jugement du juge administratif devant la cour administrative d’appel qui renvoie en question préjudicielle au Conseil d’État.
Le Conseil d’État, par cet arrêt, accueille la demande de la commune, annule le jugement de première instance et annule la décision du maire au motif que, bien qu’étant de droit privé, la servitude de passage fait entrer le bien assiette de la servitude dans le patrimoine public de la commune. Dès lors seul le conseil municipal pouvait se prononcer, ou en donner délégation au maire, sur la fermeture du passage.