CE, 27 octobre 1999, Commune de Houdan c/ Madame Lhémery, no 188685
Dans le cadre d’une procédure de saisie immobilière, un immeuble est mis en vente forcée. Le maire, par délibération du conseil municipal, décide de préempter l’immeuble. Cette décision est contestée devant le juge administratif qui rejette la demande.
La cour administrative d’appel annule le jugement de première instance au motif que la vente forcée d’un immeuble n’est pas une vente « volontaire » et donc cette vente ne peut faire l’objet de l’exercice du droit de préemption.
Le maire saisit le Conseil d’État afin qu’il annule l’arrêt d’appel. Cependant la haute juridiction confirme la cour d’appel et rejette le pourvoi.
Il faut noter que si le Conseil d’État considère que la vente d’un immeuble dans le cadre d’une saisie immobilière n’est pas une vente forcée, la loi Solidarité et renouvellement urbains du 13 décembre 2000 modifiant l’article L. 213-1 du Code de l’urbanisme fait des ventes sur saisie immobilière des ventes volontaires qui peuvent faire l’objet du droit de préemption.