CE, 13 décembre 2010, Monsieur Gayte, no 317261
Un propriétaire de terrains souhaitant bâtir dessus demande un certificat d’urbanisme qui sera négativement délivré. Après annulation de ce premier certificat pour illégalité, un second est délivré négativement car une disposition du Code de l’urbanisme, entrée en vigueur entre les deux demandes de certificat, rend les terrains inconstructibles.
Le propriétaire intente alors une action en responsabilité contre l’administration ayant délivré le premier certificat, au motif que son illégalité lui cause le préjudice de ne plus pouvoir construire ou revendre les terrains du fait de la nouvelle législation.
Le Conseil d’État, en cassation, estime alors que la seule illégalité du certificat d’urbanisme ne suffit pas pour constituer un préjudice à son titulaire empêché de vendre ou de construire. Il faut, pour qu’il y ait préjudice, que le propriétaire des terrains ait à la date de la demande du certificat d’urbanisme un projet suffisamment constitué. En l’espèce, le Conseil d’État juge que le préjudice n’est ni actuel ni certain.