CE, 3 février 1984, Madame Veuve Bourgeois, no 38793
Les propriétaires d’un terrain souhaitant construire, ils demandent un premier certificat d’urbanisme, qui est négativement délivré. Après écoulement du délai de recours contentieux du certificat d’urbanisme, un second certificat d’urbanisme est demandé, et est également délivré négativement.
Les propriétaires intentent alors une action devant le juge administratif afin de voir annuler ce second certificat. Les juges du fond déclarent que le premier certificat n’ayant pas fait l’objet d’un recours contentieux et le délai de recours étant désormais clos, il n’est pas possible d’attaquer le second certificat qui ne fait que confirmer le premier.
À l’inverse, en cassation, le Conseil d’État juge que le certificat d’urbanisme n’est pas un acte confirmatif. Dès lors, le fait que pour un même terrain le premier certificat d’urbanisme n’ait pas été attaqué dans le délai de recours contentieux n’empêche pas un recours contre le second certificat.
Par suite, le Conseil d’État affirme que l’Administration doit se tenir strictement aux dispositions de l’article L. 410-1 du Code de l’urbanisme pour délivrer un certificat d’urbanisme et non examiner si le permis de construire peut être délivré.