CE, 18 novembre 2009, Établissements Pierre Fabre, no 307862

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Une commission départementale d’équipement commercial a accordé une autorisation préalable pour la création d’une station essence et d’un ensemble commercial. Cette autorisation est contestée par une autre société, sur divers fondements, dont la méconnaissance par l’article IV de l’article 102 de la loi no 2008-776 du 4 août 2008 de modernisation de l’économie de l’article 6 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales.

L’article litigieux valide les autorisations d’exploitation d’équipements commerciaux délivrées jusqu’au 1er janvier 2009 lorsque celles-ci sont contestées par le moyen tiré du caractère non nominatif de l’arrêté préfectoral fixant la composition de la commission départementale d’équipement commercial ayant délivré l’autorisation.

Selon le Conseil d’État, cet article ne porte pas atteinte au droit à un procès équitable en raison de son caractère rétroactif puisque cette disposition est justifiée par un motif impérieux d’intérêt général. La haute juridiction note qu’elle vise à s’adapter à l’évolution de la réglementation introduite par le décret du 24 novembre 2008 n’exigeant pas de désignation nominative des élus d’une commission. Par ailleurs, cette disposition réduit l’insécurité juridique découlant du risque fréquent d’annulations contentieuses d’autorisations délivrées pour ce motif d’illégalité. Enfin, cette disposition est proportionnée puisqu’elle réserve explicitement le cas des décisions de justice passées en force de chose jugée.

Vu 1o), sous le no 307862, le pourvoi sommaire et le mémoire complémentaire, enregistrés les 25 juillet et 24 octobre 2007 au secrétariat du Contentieux du Conseil d’État, présentés pour la Societe Établissements Pierre Fabre, dont le siège social est Le Coussillon Chambonas aux Vans (07140), représentée par son président en exercice ; la Societe Établissements Pierre Fabre demande au Conseil d’État : 1o) d’annuler l’arrêt du 24 mai 2007 par lequel la cour administrative d’appel de Lyon a rejeté sa requête dirigée contre le jugement du 16 décembre 2003 du tribunal administratif de Lyon…
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