CE, 23 décembre 1976, Ministre de l’Équipement c/ Madame Casseau, no 00296

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Les travaux d’adaptation, de réfection ou d’extension sur une construction existante doivent être conformes aux prescriptions d’urbanisme à la date à laquelle de nouveaux travaux sont projetés sur cette construction. Cette situation peut s’avérer très complexe.

Dans cet arrêt, le Conseil d’État devait trancher entre deux intérêts : d’une part, le caractère définitif d’un permis de construire et d’autre part, l’application des règles d’urbanisme adoptées ultérieurement à l’obtention d’un permis de construire. En l’espèce, la haute juridiction s’oppose à la réalisation de travaux lorsqu’ils n’améliorent pas la conformité de la construction aux prescriptions réglementaires ou lorsque ces modifications ne constituent pas des adaptations mineures.

Cette solution est sévère, c’est pourquoi elle a fait l’objet d’ un infléchissement jurisprudentiel ultérieur (CE, 27 mai 1988, Madame Sleker, no 79530).

Recours du ministre de l’Équipement tendant à l’annulation du jugement du tribunal administratif de Nantes du 5 juin 1975 annulant l’arrêté du 23 mai 1973, par lequel le maire de Désertines a procédé au retrait de l’autorisation tacite de construire du 12 décembre 1972, dont serait bénéficiaire le sieur X. ; Vu le décret du 30 novembre 1961 portant règlement d’administration publique pour l’application de l’article 91 du Code de l’urbanisme et de l’habitation ; le décret du 28 mai 1970 pris pour l’application de l’article 87 du Code de l’urbanisme et de l’habitation ; l’ordonnance du 31…
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